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La résilience – apprendre à vivre avec la douleur

Qu’est-ce que la résilience ?

Du latin resilire (rebondir, jaillir) la résilience désigne la capacité à recouvrer sa santé mentale et morale antérieure, voire à améliorer, après des événements de vie difficiles, voire traumatisants.

La résilience est la capacité à triompher des différents traumatismes subis et la capacité à avoir refait surface après un traumatisme. Deuil précoce, abandon, maltraitance, violence sexuelle, guerre, etc…

Le mot « résilience » est physique. Il désigne l’aptitude d’un corps à résister à un choc.

Appliqué aux sciences sociales, il a signifié : « La capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative. »

Soit on reste prisonnier du passé et c’est ce que l’on va appeler le syndrome psycho traumatisme, soit on se débat et on se met à vivre le moins mal possible.

Il existe des facteurs qui facilitent la résilience : il s’agit des facteurs de protection avant le traumatisme, quand enfant on a été bien sécurisé et que l’on a appris à mentaliser, c’est à dire de se servir de représentations d’images ou de mots, dans ce cas en cas de malheur, on résistera mieux que quelqu’un dépourvu de ce facteur de protection.

Boris Cyrulnik dit que le seul moyen de s’en sortir après un traumatisme tient en deux mots « soutien et sens ». Par le terme soutien, il fait référence à l’importance de l’affectivité et des racines familiales qui sont vitales. Par le terme « sens » il fait référence au fait qu’une fois le chaos terminé, nous trouvions la force et donnons un sens à ce qui est arrivé.

La résilience serait-elle une capacité psychologique et biologique ?

C’est une capacité globale qui dépend de multiples facteurs parmi lequel notre environnement social ou culturel qui joue un rôle très important. Nos gestions du stress relèvent également de ce qui nous a été transmis précocement sur le plan familial car si nous avons la croyance subjective que nous sommes dotés des compétences requises pour dépasser n’importe quelles difficultés, il nous sera forcément plus facile de les gérer que si nous sommes persuadés du contraire. Il a été démontré qu’il existait une association forte entre la réaction parentale et le risque de développer un PTSD.

Clé pour construire sa résilience

Se préparer à un événement de vie difficile en essayant de voir tout ce qui nous réconforte, apaise lorsque nous n’allons pas bien ; comme par exemple Pourquoi certaines personnes sortent elles grandies d’un traumatisme tandis que d’autres y succombent ?

  • le résilient a tendance à développer une forme d’autodérision face à son traumatisme. Une manière de ne pas se complaire dans la tristesse et de cesser d’être exposé aux yeux des autres comme une victime de la vie.

Enfin, certains déterminants génétiques sont à prendre en compte. En effet, selon les individus, le cerveau ne produira pas la même dose de dopamine, de sérotonine, et donc de substances euphorisantes. Certains enfants à la naissance seront donc plus « actifs » et psychiquement plus solides que d’autres.

D’autres facteurs sont à intégrer, comme le caractère de l’enfant (souple, confiant), le climat familial dans lequel il s’épanouit (harmonieux, sécurisant, couple parental uni, attachement maternel fort) au cours des premières années de vie et enfin, le réseau de relations extérieures qu’il réussit à se créer (soutenant ou non, rassurant ou pas).

Statistiquement, un enfant ayant ces 3 attributs réunis dès le plus jeune âge serait donc mieux armé pour affronter les difficultés de l’existence, sans détresse apparente.

De plus, la personne confrontée dès sa jeune enfance à un environnement dégradé (mauvais traitements, violence) présentera une vulnérabilité plus forte au développement d’un ESPT. Les facteurs familiaux sont donc un facteur de risque à prendre en considération. De plus, les facteurs en relation avec le lieu de résidence est également un facteur important (chômage, précarité, écoles inadaptées…) On peut donc en conclure que les facteurs de risque et facteurs de résilience sont étroitement liés.

Méditer, voir ses amis, s’occuper de soi…

D’une manière générale, les personnes résilientes sont plus tournées vers les autres et utilisent leurs expériences pour aider autrui.

Réguler ses émotions car une épreuve entraine forcément une tempête émotionnelle.

Se faire aider est très important également car croire que l’on peut s’en sortir seul est une illusion trompeuse et dangereuse. Aider est également un facteur de résilience.

Pour parvenir à construire sa résilience, il ne faut pas minimiser la souffrance ni être dans le déni de celle-ci. On ne peut pas construire sa résilience si l’on ne fait pas face à ce que l’on subit, et si l’on n’accepte pas cette souffrance car on doit construire des défenses pour reprendre goût à la vie.

Parfois changer les aspects de notre vie, assumer ses vrais désirs, aller de l’avant en nous libérant du passé qui nous handicape sont incontournables car chaque nouvelle journée peut être une renaissance à qui veut bien s’en donner la peine.

Des aides thérapeutiques utiles

Les aides thérapeutiques peuvent nous aider à mieux comprendre et à faire évoluer nos souffrances. Ils peuvent avoir la forme de groupe de parole pour se libérer et/ou avoir un côté plus individuel comme la relaxation et la méditation.

Voici le témoignage ci-dessous de Madame X. Ce témoignage montre que le symptôme post-traumatique peut avoir une issue vers la guérison.

Sujet : Syndrome Post-traumatique

Madame X :

Bonjour, Je voudrais apporter mon témoignage a toutes celles et ceux qui ne croit pas en la Psychothérapie ; j’aimerai leur dire à quel point je fus surprise du résultat assez rapide de mes séances avec Mme Y sur mon Choc Post-traumatique.

Certes, le chemin pour se diriger vers la guérison peut être long, sur tout, compte-tenu de nos indécisions ; mais il faut savoir faire preuve d’analyse, de patience, d’endurance, d’aplomb, pour enfin oser et déposer ma confiance dans cette merveilleuse Psychologue Clinicienne que j’ai rencontré et qui m’a aidé, à faire une « relecture différent de ma vie » à prendre du recul par rapport à des faits et des « Scènes Traumatisantes » vécues.

Mme X, victime d’un stress post traumatique

témoignage d’une psychologue : Les 3 P

PARLER
PLEURER
PRENDRE SON TEMPS

Les 3 P qu’il faut « respecter » pour aller mieux et guérir d’un stress post traumatique. Voici ce que disait un psy.

Pas simple ! on ne « peut » pas parler, on ne peut pas toujours pleurer et on souffre tellement qu’on veut que ça s’arrête tout de suite… Je dirais qu’il faut les trois autres P :
PATIENCE
PATIENCE
PATIENCE
et aussi beaucoup de courage avant l’amélioration et la guérison.

Au Sein des entreprises :

Au sein d’une entreprise, des événements traumatiques peuvent survenir. Ces événements, qui peuvent pendre de nombreuses formes sont des événements extrêmes se produisant de façon inhabituelle. De tels événements vont générer des souffrances qui vont fragiliser la personne, voire les équipes.

D’importants bouleversements à court et moyen terme peuvent s’ensuivre, c’est la raison pour laquelle il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour mettre en œuvre les services psychologiques et peut être permettre d’éviter l’installation du stress post traumatique.

En cas de catastrophe ou d’événement majeur susceptible d’engendrer au sein d’une entreprise des répercussions psychologiques particulièrement intense, des mesures sont mises en place pour verbaliser les émotions.

Groupe de parole

Nous l’avons vu précédemment, la première aide à apporter aux personnes souffrant de syndrome post traumatique est de les rassurer, de les câliner, de ne pas les laisser seules. Leurs émotions sont ingouvernables (le cortex préfrontal et le système limbique sont éteints) et elles ne peuvent pas s’exprimer (le cortex gauche est aussi, éteint) mais en les sécurisant on constate qu’elles redeviennent aptes à parler.

La parole modifie le fonctionnement cérébral, permet d’échanger et régule les émotions.

  La relaxation

La relaxation est une forme thérapeutique accessible à tous et qui a pour but de nous permettre de retrouver la sérénité. Se relaxer, c’est une forme certaine de lâcher prise et de se relâcher. Elle permet de soigner de nombreuses pathologies comme l’ESPT. Visualiser une scène agréable et paisible peut faire baisser le niveau de stress quasi instantanément.

La relaxation permet de gérer les tensions sur le plan physique par une détente musculaire, avec une prise de conscience du corps ; sur le plan énergétique en générant plus de vitalité et une meilleure circulation de l’énergie et sur le plan émotionnel avec une meilleure gestion des émotions.

Méditation

La méditation est une pratique d’entraînement de l’esprit favorisant le bien-être mental. La méditation n’est pas une visualisation en soi, elle permet une « auto-observation » La visualisation permet un détachement lorsque l’on a vécu un traumatisme.

 Traitements Pharmacologiques

Que penser des antidépresseurs ?

Pour être honnête, je pense que jusqu’à il y a peu de temps, nous sous-estimions le traumatisme en lui-même et nous dépistions peu ces syndromes post trauma. Nous n’avons pas vraiment appris à bien les repérer.

Les symptômes sont traités séparément, avec des antidépresseurs et des psychothérapies analytiques, sans être relies les uns aux autres. Ça soulage mais ça ne soigne pas et les patients passent des années à souffrir sans arriver à oublier…

Revenir « comme avant », effacer le traumatisme, est un souhait universel qui est malheureusement rarement réalisable.

Bibliographie

  • Les événements traumatiques / Claude Barrois / DUNOD
  • Le bout du tunnel / Dr Daniel DUFOUR / Les éditions de l’homme
  • Dépasser ses traumatismes Sylvie Tenenbaum / Leduc Editions
  • Fragments post traumatiques vie continue / Benjamin Vial
  • Les névroses traumatiques / Claude Barrois / Dunod
  • Processus psycho-pathologiques / Elsevier Masson
  • La dépression, une épreuve pour grandir ? Moussa nabati
  • ecni référentiel de psychiatrie et addictologie
  • deuil et mélancolie sigmund freud
  • la dépression jean vanier
  • abc de la relaxation jacques choque
  • comment aider les victimes souffrant de stress post traumatique pascal brillon

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